*brouhaha*

« – Heu, excusez-moi, pourrais-je avoir votre attention s’il vous plaît ? Permettez-moi de vous conter cette histoire tant importante dans le christianisme que dans l’islam et le judaïsme .

*Le brouhaha cesse*.

– Bien, maintenant que j’ai votre attention, je vous demanderais d’observer cette toile peinte au 17ème siècle par Michelangelo Merisi da Caravaggio aussi appelé « Caravage ». Vous constaterez les sombres couleurs présentes ainsi  que la violence qui ressort du tableau, c’est tout à fait normal puisqu’il s’agit d’une oeuvre baroque. Comme vous pouvez le voir, elle représente un vieil homme tentant d’égorger un jeune garçon avant d’être arrêté par un ange. Mais comment a t-il pu en arriver là me direz vous ?

Michelangelo MERISI DA CARAVAGGIO, Le sacrifice d’Isaac, 1603.

Et bien tout commence lorsque Dieu communique avec Abraham (la vieille personne sur la toile) via un rêve où il lui demande d’égorger son fils Isaac afin de prouver sa loyauté. Au réveil, Abraham est déterminé. Il emmène donc son fils dans une prairie sous les larmes de sa femme qui n’a pas vraiment envie de voir son mari égorger son propre fils. Une fois seuls, Abraham lève son poignard afin d’abattre son fils mais au même moment, Dieu envoie un ange parer le coup d’Isaac et lui informe qu’il a prouvé sa loyauté et son dévouement. A la place, Dieu décide d’envoyer un bélier afin qu’il se fasse égorger par Abraham à la place de son fils.

Pour l’anecdote, ce jour est symbolique pour les musulmans, en effet c’est en ce jour qu’ils fêtent l’Aid. Et c’est d’ailleurs pour ça qu’ils mangent traditionnellement du mouton en ce jour.

Léonard VINCI (de) et Andrea DEL VERROCCHIO, Le baptême du Christ,  1475.

Comme vous pouvez le constater à votre gauche se trouve le célèbre tableau “Le Baptême de Christ ”. Ce tableau a été peint entre 1472 et 1475, il a été commencé par Andrea Del Verrocchio et a été achevé par Leonard de Vinci. Comme vous pouvez le voir, les deux anges sur la peinture sont différents car celui de droite a été réalisé par Verrocchio et celui de gauche par Léonard de Vinci.

Verrocchio a constaté que Léonard de Vinci peignait mieux que lui donc il l’a laissé terminer le tableau. C’est un très beau tableau comme la plupart des œuvres de Leonardo de Vinci.

Comme le tableau précédent, il raconte une histoire importante dans le Christianisme. Sur cette peinture, on peut voir Jésus-Christ se faire baptiser par deux anges, parmi eux, l’ange de droite, Jean-Baptiste. Le Christ se fait baptiser dans les eaux bénites du Jourdan. L’ange de droite tient un bol dans la main, on peut voir qu’il est en train de verser de l’eau sur la tête du Christ. Le Christ est en train de prier, d’adorer Dieu à ce moment. Dans le ciel, on peut apercevoir une colombe qui descend vers Jésus, cette colombe représente la paix, la fin du chaos, la manifestation du Dieu Trinité. C’est la première intervention du Dieu Trinité sur terre. On peut voir que l’ange de droite tient dans sa main gauche un rouleau où l’on peut lire Ecce Agnus, ce qui signifie « Voici l’Agneau » en latin. « Voici l’Agneau » désigne Jésus Christ dans son rôle de victime sacrificielle, destinée à l’offrande pascale.

Ce tableau a été peint pour l’église du monastère San Salvi. Il est passé ensuite au monastère de Santa Verdi ana. En 1810, il est entré à la Galerie des Beaux-Arts de Florence puis, ici, au musée des Offices en 1914.

Ce tableau a été restauré en 1998 par Alfie Del Serra. Cette restauration consistait à éliminer différents repeints, en particulier au niveau du ciel ainsi que les traces des vernis qui avaient obscurci le tableau, notamment au niveau du corps du Christ. La valeur  de ce tableau est estimée à 570 000€.

Léonard VINCI ( de ), L’Annonciation, 1472.

Poursuivons la visite avec un autre tableau de Léonard de Vinci. Ce tableau représente le moment où l’archange Gabriel tend sa main droite et annonce à Marie sa divine grossesse. Lorsque Marie entendit les paroles de l’archange, elle cessa sa lecture et réagit avec une expression d’un grand respect et fit un geste de la main gauche. Ce tableau renferme une erreur de la représentation de Marie. Son bras droit est peint trop long. Marie est représentée dans un profil de trois-quarts devant le coin de la pièce. Ce tableau a pour coordonnées, la hauteur, la largeur et la profondeur qui aboutissent vers Marie en créant un sens de la profondeur qui montre l’importance de la Vierge. Tout le corps de la Vierge est pris dans la structure de pierres apparentes dont les lignes parallèles convergent vers elle. « L’ Annonciation » est arrivé aux Offices en 1877 venant du monastère de San Bartolomeo of Monte Oliveto près de Florence. Ce tableau fut attribué à Domenico Ghirlandaio jusqu’en 1869 où les critiques reconnurent une oeuvre de jeunesse de Léonard de Vinci qui fut exécuté autour de 1472-1475 lorsqu’ il était encore l’élève de son maître Andrea del Verrocchio.

Cette rencontre avec l’archange est située dans les jardins d’un palais florentin avec un paysage à l’arrière-plan qui est léonardesque par son atmosphère magique et presque irréelle créée par les montagnes, l’eau et le ciel.

Il semble nous montrer que c’est quand on ne s’attend rien, qu’on reçoit, dans la vie.