Bonjour à tous,
Aujourd’hui, je vais vous parler de l’obsolescence programmée des objets.
Tout d’abord, qu’est-ce que l’obsolescence programmée des objets ?
C’est l’ensemble des techniques visant à réduire délibérément la durée de vie d’un objet (produit) pour augmenter le taux de remplacement ; la conséquence est pour le consommateur de devoir remplacer plus rapidement son appareil en panne ou défectueux par un nouveau ou dans d’autres cas l’envie de posséder les dernières nouveautés car il a l’impression que son appareil est démodé. Tout cela permet au fabricant de vendre plus et faire plus de bénéfices.
Il y a différents types d’obsolescence :
- Obsolescence par péremption : la date de péremption de certaines crèmes ou produits de beauté est trop courte car, même après la date, ils restent encore consommables. De même, avec certains produits alimentaires, c’est l’exemple des yaourts encore consommables après la date de péremption.
- Défaut fonctionnel : un défaut du produit dont le coût de réparation est beaucoup plus cher que le produit de base, comme cette célèbre cafetière dont la pièce qui tombe toujours en panne coûte 11.5 euro mais est collée à un bloc qu’il faut remplacer en entier et cela revient au prix de la cafetière.
- Obsolescence indirecte : le fait qu’un produit devient obsolète c’est-à-dire que, pour le réparer, il est impossible de trouver la « pièce » de réparation, ce qui oblige l’acheteur à changer de produit bien évidement pour un produit plus moderne et souvent plus cher.
- Obsolescence esthétique : certains produits (surtout les vêtements et chaussures) subissent une obsolescence subjective, la mode évolue rapidement et les vêtements perdent leurs valeurs simplement car ils ne sont plus à la mode.
- Obsolescence par notification : proche de l’obsolescence indirecte, sauf qu’elle est programmée, comme les imprimantes qui préviennent l’utilisateur d’une anomalie après un nombre précis de copies, ou un GSM qui ralentit après une mise à jour.
Selon un rapport de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, seulement 44% de nos appareils électroniques défaillants étaient réparés en 2012. Plus d’un appareil sur deux est donc jeté à la poubelle, causant de la pollution et une surexploitation des ressources naturelles.
Mais la durée de vie d’un objet peut-elle être programmée par un fabricant ?
C’est l’idée qui se cache derrière l’expression obsolescence programmée.
En 1932, l’économiste new-yorkais Bernard London parlait déjà d’«obsolescence planifiée » comme d’une solution pour relancer la consommation et la croissance économique : en limitant volontairement la durée de vie des produits, le fabricant s’assure ainsi que les clients seront obligés d’en racheter. On sait aujourd’hui que les fabricants de lampes de l’époque s’étaient mis d’accord pour limiter la durée de vie des ampoules.
Depuis l’adoption de la loi sur la transition énergétique en 2015 EN FRANCE, cette pratique est considérée comme un délit puni de 2 ans de prison et de 300 000 euros d’amende. Mais malgré l’existence du terme, il est très difficile de trouver des preuves de la limitation programmée de la durée de vie des objets par un fabricant.
À travers leurs choix industriels, les fabricants décident donc de soutenir la durée de vie des objets et leur réparation ainsi leur réputation est excellente auprès des consommateurs mais a quel prix ? Marque haut de gamme et prix exorbitant ou alors ils choisissent de vendre un maximum en mettant en place des techniques pour les remplacer par de nouveaux modèles.
En juin 2017, Greenpeace dressait un premier classement des entreprises à la pointe de l’obsolescence programmée. En tête : Samsung, Apple et Microsoft. Mais depuis, aucune action en justice n’a été menée contre ces géants. En juillet 2017, le Parlement européen a adopté un rapport pour l’allongement de la durée de vie des produits. À l’avenir, la Commission européenne pourrait légiférer contre l’obsolescence programmée. Comment ? En obligeant les fabricants à soutenir activement la réparation des objets polluants et difficilement recyclables, qui génèrent en 2017, un triste record de 47,8 millions de tonnes de déchets électroniques.
A nous de choisir le monde dans lequel nous voulons vivre :
Une société de consommation poussée à l’extrême avec des produits pas chers et presque jetables mais qui font tourner l’économie et travailler des gens ….
Ou alors des fabricants qui se soucient de la planète, de la pollution avec des produits plus chers.
Mais avons-nous vraiment le choix ?
Kenza D.