Plus jeune lauréate de l’histoire du Prix Nobel de la Paix et survivante d’une balle à la tête suite à une attaque des talibans dont elle est la victime, à seulement 18 ans, Malala Yousafzaï est une héroïne pour les filles du Pakistan et sans doute l’une des filles les plus courageuses du monde. Suite à son rude combat contre les talibans et en faveur du droit à l’éducation pour les filles, elle devient célèbre au Pakistan, et bientôt, dans le monde entier. On vous raconte son parcours…

Le 12 juillet 1997, à Mingora, la naissance de Malala Yousafzaï fut un heureux évènement pour ses parents, bien que les naissances des filles n’étaient pas bien vues à Mingora, région où les filles n’avaient pas le droit de se rendre à l’école, interdiction décrétée par les talibans locaux. Malala a vécu dans une zone assez proche de l’influence des talibans.

Alors que sa région subissait une lutte entre l’armée et les talibans, Malala s’engage en faveur de l’éducation et se voit attribuer plusieurs distinctions pakistanaises et internationales.

En 2008, alors qu’elle n’a que 11 ans, Malala s’engage pour défendre l’éducation. C’est son père Ziauddin Yousafsaï, propriétaire d’écoles pour filles dans la vallée du Swat et militant pour l’éducation qui pousse Malala à témoigner. C’est en partie lui qui fait l’éducation de sa fille.

Un an après, en 2009, elle crée un blog, sous le pseudonyme de Gul Makaï. Sur ce site, Malala défend son point de vue par rapport à l’éducation, elle explique sa vie sous la domination des talibans, dénonce leurs actes violents, elle aborde la question de l’interdiction des établissements éducatifs pour les filles. À ce moment-là, plusieurs établissements scolaires pour filles avaient déjà été détruits par les talibans qui avaient pris le contrôle de la vallée du Swat depuis 2007.

Après son témoignage sur son blog intitulé Journal d’une écolière pakistanaise, Malala se fait connaître du grand public.

Le 9 octobre 2012, Malala est grièvement blessée suite à une tentative d’assassinat. C’est un attentat sévèrement condamné par la classe politique. Transférée vers un hôpital à Birmingham au Royaume-Uni, le 15 octobre, elle suit un traitement plus poussé. Suite à cette attaque, il y eut une médiation internationale.

Après la reprise de la vallée par l’armée pakistanaise en mai 2009, lors de la seconde bataille du Swat, une école prend le nom de Malala Yousafsaï. Malala devient une héroïne.

Ziauddin Yousafsaï, lui, est nommé, en 2012, après la tentative d’assassinat de sa fille, conseillé spécial des Nations-Unies pour l’éducation. Puis, en 2013, il devient attaché culturel au consulat du Pakistan à Birmingham. Il reçoit des prix et accompagne Malala lors de ses rencontres avec des personnalités telles que la Reine d’Angleterre ou le Président Barack Obama. Après ces rencontres et après être intervenue dans plusieurs régions du monde, Malala fait connaître son nom, son opinion et son histoire dans le monde entier.

Le 12 juillet 2013, Malala Yousafzaï parle de l’accès à l’éducation pour les filles à la tribune de l’ONU. Elle y déclare que « les extrémistes ont peur des livres et des stylos. Le pouvoir de l’éducation les effraie. »

Durant ce combat, la fondation Malala est créée. Elle servira à la reconstruction des écoles ou à l’amélioration des conditions de vie dans ces écoles, et tout cela, grâce aux dons que l’association commence à recevoir en 2013.

L’adolescente pakistanaise s’est engagée à lutter jusqu’à ce que le dernier enfant soit scolarisé. « Je continuerai ce combat jusqu’à ce que je voie tous les enfants à l’école »  a-t-elle déclaré.

Yasmine Alaeddine et Andra Mititelu