~Just Understand – Chapitre VI

« Lou ! »
C’était la voix d’Anissa. Je ralentis ma course et me retournai. Je m’arrêtai net. Il tenait Anissa devant lui, un couteau plaqué sur sa gorge.

Elle pleurait et me jetait un regard suppliant. Il se mit à parler calmement, d’une voix tout à fait posée : « Un pas de plus, et je l’égorge. Tu as cru que j’allais te laisser filer? » J’étais coincée. Ou je restais, et je sauvais Anissa, ou je sortais, j’étais libre, mais elle mourrait… Je fis un pas vers lui. C’était ma meilleure amie, je ne pouvais pas me permettre de l’abandonner ainsi. Je trouverais bien une autre occasion de m’enfuir. Je m’approchais de lui, tout en gardant le couteau à l’œil. Il relâcha sa pression petit à petit, au fur et à mesure. Puis, en un coup, il poussa un cri de démence, et je vis le couteau entrer dans la gorge d’Anissa. « Oups, pas fait exprès ! » L’enfoiré. Il l’avait tuée.  Il se dirigeait maintenant vers moi, le couteau plein de sang en main. Je lui tournai le dos, et voulus m’échapper par la porte quand je remarquai que celle-ci s’était refermée pendant ce temps. J’étais prise au piège. Il fallait que je gagne du temps, afin de trouver une solution pour me sortir de là. « Si tu veux me tuer, montre-moi au moins ton visage. Au moins tu ne m’auras pas fait souffrir pour rien. » Il me regarda en silence. J’observais ses yeux, qui, de plus en plus, me rappelaient quelqu’un. Il laissa encore quelques minutes de blanc, puis me répondit : « Je ne comptais pas te tuer. Je veux te faire souffrir, pour que ça te rappelle ce que ton frère t’a fait subir. Je vais te faire tellement de mal que tu vas me supplier de te tuer. Mais je ne te tuerai pas. Je vais profiter et m’amuser. Et je compte commencer maintenant, tant que tu es à ma merci. » Je reculai, effrayée, j’étais calée contre la porte, quand soudain celle-ci s’ouvrit. Le grand jour, enfin ! Depuis combien de temps je n’avais pas respiré un air pur? Je n’en avais aucune idée. Je me mis à courir le plus vite possible, pour éviter qu’il ne me rattrape. J’avais les jambes en feu et les poumons sur le point d’éclater, mais je continuais. Malheureusement, ma captivité n’avait pas entretenu ma condition physique, et je l’entendais se rapprocher de plus en plus. Je voulais me retourner pour voir où il était, ce qui m’empêcha de voir la grosse racine qui traversait le sentier. Je trébuchai et m’étalai de tout mon long sur le chemin. J’essayais de me relever, quand je sentis un poids sur ma cage thoracique…

Lisa D.
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