Cet homme a détruit ma vie. Il a tué Edward, mes parents, et il est sur le point de nous achever, Anissa et moi… Surtout Anissa, il tient trop à moi pour ça… Cette dernière est de plus en plus pâle, ne mange plus rien, ne parle plus… J’ai l’impression qu’il l’a amenée ici juste pour la tuer ensuite et me faire encore plus de mal…
Ce matin, je me suis réveillée en entendant un cri. Je ne voyais Anissa nulle part. J’ai hurlé son nom, je devenais folle. S’il me l’avait enlevée, j’allais le tuer. Elle était tout ce qui me restait, ma dernière raison de vivre. J’entendis soudain des pas, puis je vis la porte s’ouvrir. Il entra, mais oublia de refermer à clé. Il me calma d’une gifle bien placée, et se mit à crier :
« Arrête de hurler ! Ferme-la ou je la fais souffrir sous tes yeux ! T’as de la chance qu’elle est pas là, en face de toi en train de te regarder et de te supplier ! Si je l’ai amenée ici, c’est pour que tu te souviennes mieux. Mais visiblement, ça ne change rien. Comme elle n’est pas utile, je la tue. «
« T’es qu’un salaud. Je la fermerai pas, parce que j’en ai marre d’être enfermée, j’en ai marre de tout ça ! Je sais pas ce que tu veux de moi, mais dis-le moi maintenant et arrête de me faire souffrir. Tu veux ma mort, tue-moi. Tu veux que je me souvienne, raconte-moi, merde ! »
Pendant que je parlais, je voyais qu’il s’énervait. Une fois que je me suis tue, il me regarda d’un air menaçant et ordonna :
« Tu bouges pas, je reviens. »
Il sortit en claquant la porte, et la ferma à clé. J’entendis de nouveau ces cris de souffrance, puis je vis la porte s’ouvrir. Sans réfléchir, je m’avançai vers lui. Il trainait Anissa par les cheveux, et elle hurlait mon nom. Je me bouchai les oreilles pour ne rien entendre, et me mis à courir vers eux. Je les bousculai et atterris dans le couloir. Je criai à l’intention d’Anissa :
« Je ne t’abandonne pas. Je reviendrai, et je te sortirai d’ici, je te le promets !!! »
Je courais dans les couloirs sombres, cherchant la sortie, quand j’aperçus enfin la porte. J’accélérai. J’avançai ma main vers la poignée quand tout à coup…
Lisa D.